Wesh Fatma est la première expérience artistique proposée par Central, sur le thème « Croyances et superstition ». Une superstition qui renoue avec sa khorafa – la narration qui lui a donné naissance – ne peut se réduire à une simple peur irrationnelle, à une règle stérile dont la transgression porterait malheur. La superstition-khorafa est une contamination du quotidien par l’imaginaire. C’est une esthétique existentielle, qui consiste à agir selon des normes de comportement déviés directement des contes, de l’imaginaire, du romanesque. On y croit comme à un jeu : un jeu dangereux, un jeu tragique ; un jeu d’optimistes, un jeu d’aveugles enfin, qui se joue sur la fine limite qui sépare le conte de la chimère.